Dans l’objectif de mettre en évidence les liens entre santé et climat tout en promouvant des solutions efficaces pour l’avenir, le think and do tank de Foundation S - The Sanofi Collective, le Collective Minds Climate Council, allie collecte de données et vision terrain.

Un collectif motivé tant par la réflexion que par l'action

Lors de sa création en 2022, Foundation S - The Sanofi Collective s’est engagé à mettre en lumière l’urgence face aux situations alarmantes créées par l’impact sanitaire du changement climatique. Parmi les actions mises en œuvre pour créer une dynamique internationale dans le monde de la philanthropie et au-delà sur ce sujet, elle a donc lancé un think and do tankle Collective Minds Climate Council dont les travaux pourraient souligner le besoin urgent d'action et orienter l'attention des décideurs vers l'impact du changement climatique sur les communautés et la santé publique dans certains des pays les plus vulnérables du monde.

Pourtant le lien santé et action climatique n’est encore que peu soutenu. Ainsi, depuis 2023, le Collective Minds Climate Council agit comme un consortium de conseillers dans le mouvement visant à accélérer la prise de conscience globale de l'impact du changement climatique sur la santé, à inciter le changement politique et la mobilisation de moyens financiers au niveau mondial en faveur de solutions d’adaptation au climat dans les pays où le changement climatique a déjà des effets dévastateurs en termes de santé publique.

En préparation du Sommet de Paris, Foundation S, la Fondation Afrique-Europe (AEF), et One Sustainable Health (OSH) ont ainsi convoqué le Collective Minds Climate Council pour sensibiliser sur l’importance de l’action collective face aux impacts du changement climatique sur la santé afin d'accroître la résilience des communautés vulnérables.

Cet organe regroupe ainsi de nombreux experts et leaders d’opinion dans les domaines de la santé, du climat, de la philanthropie ou encore de l’action internationale venant des quatre coins du monde et notamment des zones les plus touchées aujourd’hui par la catastrophe climatique. Ils ont été sélectionnés sur la base de leur engagement en faveur de la santé publique et particulièrement leur dévouement envers les populations vulnérables et leur attachement aux solutions durables axées sur l’implication des communautés concernées.

Le Collective Minds Climate Council est ainsi composé de Elhadj As Sy (Kofi Annan Foundation), Dr Awa Marie Coll Seck (ministre d’État de la République du Sénégal; Galien Forum Africa), Dr Alan Dangour (Wellcome), Nathalie Delapalme (Mo Ibrahim Foundation), Dr Vanessa Kerry (Seed Global Health), Jack Leslie (Duke University), Anil Soni (Fondation de l’OMS), Dr Agnès Soucat (Division santé et protection sociale, Agence Française de Développement) et Paul Walton (Fondation Afrique-Europe). On y retrouve également Vanina Laurent-Ledru (Foundation S), Maryam Hassimi (Foundation S), Elke Konings (Management Sciences for Health), et Eliza Love (Management Sciences for Health).

Des recommendations qui donnent la voix aux populations locales et leurs solutions

Les résultats de cette première année de travail collectif ont été publiés en septembre 2023 dans le rapport « Time to Adapt: Accelerating Climate Adaptation for Health Equity » (Accélérer l’adaptation au changement climatique pour l’équité en matière de santé), en parallèle de l’Assemblée Générale des Nations Unies. À travers ses recherches et réflexions, le Collective Minds Climate Council met en avant quatre leviers de changement clés pour favoriser la résilience sanitaire, tous centrés sur un critère essentiel : donner la voix et les moyens aux communautés locales de s’adapter.

  • Levier #1 : Placer les communautés locales au centre de la prise de décision et de l’élaboration des solutions, car elles connaissent le mieux leurs faiblesses spécifiques, leurs ressources disponibles et surtout leurs besoins les plus pressants. Ce sont ces informations vitales qui permettront d’élaborer des stratégies d’adaptation adéquates, efficaces et durables.
  • Levier #2 : S’appuyer sur une base de données probantes concernant les solutions locales efficaces et les exploiter, car étant les premières touchées, ces communautés ont une connaissance tristement détaillée de l’ampleur des conséquences du changement climatique sur la santé mais ont aussi des données pour démontrer l’efficacité de solutions déjà expérimentées pour y répondre.
  • Levier #3 : Acheminer les financements flexibles directement vers les communautés locales, puisque l’argent est le nerf de la guerre pour dupliquer des solutions déjà éprouvées. Cela permettra d’optimiser les moyens déployés, de décentraliser l’action terrain pour plus de réactivité et favoriser l’équité car l’impact du changement climatique est disproportionné dans les pays à faible et moyen revenu.
  • Levier #4 : Favoriser un environnement propice à la réalisation de progrès durables en matière d’adaptation locale en diffusant cette expertise terrain des communautés locales et en élevant les voix de ces peuples afin d’encourager un engagement politique significatif de la communauté internationale en faveur de stratégies globales ambitieuses pour protéger les populations vulnérables.

Un comité à l'influence internationale

En peu de temps, le rapport Time to Adapt Report a permis à une partie de la communauté mondiale d’acteurs de la santé de mieux comprendre les dégâts sanitaires causés par le changement climatique dans les pays à faible et moyen revenu. Il leur a aussi ouvert les yeux sur l’innovation dont ces communautés font preuve depuis de nombreuses années pour lutter contre ce phénomène et s’adapter face à ses conséquences directes et indirectes en matière de santé publique.

Ainsi, le rapport va continuer d’être diffusé par Foundation S et le Collective Minds Climate Council, notamment à la COP28 qui a organisé son premier « Health Day » cette année. Cette journée a donc été l’occasion de souligner de nouveau le besoin critique de financement de l’adaptation climatique. Il est évident aujourd’hui que les communautés locales ont les connaissances pour se mobiliser et renforcer leur résilience mais iront plus loin si on leur donne plus de moyens.